Propositions pour l’avenir.
Pauvre, mal situé socialement, probablement assez ignare…clairement, à la grande loterie de l’existence, vous n’avez pas tiré le gros lot. Votre vie n’est qu’une succession d’emmerdes, que vous avez le plus grand mal à surmonter. On ne va pas se leurrer, il n’y aura probablement pas de rebond pour vous. Mais alors, que faire ?
Se marginaliser
Visiblement, le système ne veut pas de vous. Ne perdez plus d’énergie à essayer de vous y intégrer. Tournez-lui plutôt le dos avec panache, en optant pour la formule « cassos ». Toute une gamme de lifestyles s’offre à vous: punk à chien, zadiste, squatteur, sdf, clochard. En meute ou en loup solitaire, défiez les règles de la société par votre mode de vie rebelle. Attention néanmoins, le manque d’hygiène et de confort pourraient en importuner certains.
Tout miser sur ses gosses
Voila une solution constructive et sur le long terme. On l’a dit pour vous, c’est niqué. Mais faire des gosses et les former pour qu’ils deviennent riches et assurent vos vieux jours pourrait bien être le bon calcul. Enfant-acteur, footballeur, petit génie de la finance : repérez vite son potentiel et consacrez toute votre énergie à ce que ce petit con devienne une machine de guerre, capable de vous mettre bien sur la fin. Soyez ferme.
Dealer
Cette activité illégale à but lucratif a longtemps été l’apanage des mecs de cité, véritables têtes brûlées avides d’argent facile. Pourquoi ne pas se lancer à votre tour ? Une chose est sûre, il y a de l’argent à se faire. Par contre, vous serez probablement molesté par des bandes rivales, ainsi que régulièrement jeté en prison. Déconseillé aux plus fragiles, donc.
Partir / Disparaître
Ah, la bonne vieille tentation d’aller vivre en Thaïlande avec le RSA…un classique récurrent chez le mâle occidental à bout. En mode « chérie, je sors acheter des clopes ». De moins en moins facile, mais toujours jouable en visant le tiers-monde, voir le quart-monde. La-bas ça ne sera pas le luxe avec vos 600 balles, c’est sûr, mais au moins il fera beau et vous serez loin des regards qui jugent. A noter que ces pays ont leur propres pauvres, pas forcément accueillants.
Se droguer
Pas vraiment solutionnant sur la durée, mais très utile quand même pour supporter toute cette merde. D’ailleurs, les gens ne s’y trompent pas. Cannabis, drogues dures, alcool, médocs, tout est possible pour s’échapper un peu, même quelques heures. Hélas, bien trop coûteux.
Se prostituer
Pas évident. Aussi bien sur le principe, que sur la qualité de ce que vous avez à proposer au client. Peut engendrer une certaine fatigue nerveuse.
Gueuler / Tout casser
Dans la rue ou sur les réseaux, exprimer son mécontentement de façon plus ou moins brutale peut faire un bien fou. Certains se sont même plus ou moins professionnalisés. A voir quand même, en terme d’efficacité sur la durée.
Se suicider
Un peu radical, mais pas forcément stupide. Si la vie c’est pourri, pourquoi ne pas opter pour le Grand Ailleurs, une bonne fois pour toutes ? Fini le stress, les problèmes, les angoisses, salut les connards, basta, rideau, et merci pour rien. Attention, notez que cela vous coupera définitivement des quelques personnes que vous aimez bien, sans possibilité de retour en arrière.
S’échapper dans un monde virtuel
La vraie vie, les vrais gens, tout ça vous semble terriblement surcôté ou inaccessible ? Le digital offre une alternative crédible à votre problème. Entre le porno, les jeux en open-world, les forums, et toutes ces merdes en ligne, c’est la liberté au prix d’un abonnement internet, sans bouger votre cul. Probablement le futur de l’humanité.
Méditer
Voila une activité très reposante et parfaitement gratos. Devenez spirituel, oubliez le matériel. De toute façon, vous ne possédez quasiment rien. Et tel un moine bouddhiste, cherchez et trouvez les chemins de la pleine conscience. Résilience, sérénité et sagesse. Votre nouveau mantra: « Ok, ma vie c’est de la merde, mais moi au moins j’ai trouvé la paix. » Combien peuvent-ils en dire autant?
Allez, bonne chance.
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