Il fallait quand même en parler, un jour.
Et comme souvent avec les sujets qui fâchent ou qui vexent, c’est à Jooks qu’il en incombe. Alors voilà : bordel, mais c’est quoi tous ces tatouages absolument dégueulasses qu’on voit partout ? Qu’est ce qui se passe ? Mecs, meufs, pauvres, riches… ce qui n’était qu’une mode dans les années 90 ou 00, un peu comme le piercing, est devenu la norme chez les millions de rebelles sans cause que comptent notre pays. Ça a dérapé, clairement. Absolument partout, dans toutes les sphères et milieux sociaux, chacun y va de son mauvais gribouillage corporel: chez les beaufs, tendance télé-réalité ou gilets jaunes, évidemment, mais aussi chez les hipsters, les metaleux, les bourges encanaillés, les cailleras, les punks à chien, partout, tout le monde est tatoué. Un peu comme la coke, jadis réservé à une minorité riche et noctambule puis devenue atrocement grand public, le truc s’est beaucoup trop démocratisé, pour devenir franchement mainstream. Maintenant, ton poissonnier ressemble à un biker de L.A , n’importe quel conne vaguement fashion est tatouée, même les mecs d’école de commerce y vont de leur truc trop « badass ». Alors on a bien pigé, le côté indélébile du bordel est censé appuyer le côté singulier, anti-conformiste, et « balec » de la personne qui l’arbore. Mais puisque tout le monde le fait, c’est absurde, ça n’a plus rien de cool, c’est même parfaitement consensuel.
Et quant à ceux qui diraient qu’ils trouvent ça beau, non. Clairement, la qualité esthétique de la plupart de ces créations ne saurait être considérée comme subjective. C’est à chier, tout simplement. Et pour cause: par essence même, la démarche est toujours très générationelle et donc, vieillit mal. Signe chinois, tribal, lettrage claqué…ce qui était cool en 2008 ne l’est évidemment plus. Sans compter tous ces mantras ridicules et autres phrases débiles, censés illustrer leur philosophie de vie simpliste, généralement en anglais pour être plus profond : « Only God can judge me », « Believe in your dreams » et autre « No time for regrets »… mais ferme ta gueule putain. Par contre, difficile de leur faire avouer, à ces manches à couille, qu’ils sont dégoûtés avec leur trucs cheaps peints à vie sur la peau. Oui, oui, ça leur plaît toujours… arrête un peu tes conneries. Pourtant, un signe des temps ne trompe pas: fini les émissions de télé sur les tatoueurs façon « Tatoo Ink », désormais ce sont des émissions de type « Tattoo cover: sauveurs de tatouages » qui fonctionnent.
Mais malgré tous ces indices qui devraient les pousser à calmer le jeu et à comprendre l’absurdité de la démarche, d’aucun vont plus loin, malgré tout. Comme n’importe quel plouc du coin est désormais tatoué, et que la raison de vivre du cool est la surenchère, ils poussent. Il y a encore 5-6 ans, si t’étais un ouf, tu te faisais la manchette entière. Mais ça, ce n’est plus assez fou. Alors certains décident de carrément se faire tatouer le gueule. Oui, le visage. Première étape d’un suicide social, qu’ils regretteront évidemment amèrement dans quelques années, même s’ils sont encore bien trop cons pour le savoir.
Alors voila, on l’affirme: si vous avez réussi à traverser toutes ces années sans vous faire avoir avoir par cette mode dégueulasse, vous êtes un bon, alors surtout ne faites rien.
Allez, bonne chance.
PS : Et rejoins-nous vite sur insta, ça fait du bien !