Elle leur fout la rage à tous, c’est trop bon.
Ils la détestent. Vraiment, ils la conchient. Le terme de « bashing » est bien faible en ce qui la concerne. Si elle crevait devant eux, ils s’exclameraient probablement : « Bon débarras, salope de bobo! ».
Elle, c’est Anne Hidalgo, maire de la ville de Paris depuis 2014. Eux, c’est une majorité de parisiens, excédés, remontés comme des coucous, fâchés tout rouge. Ce qu’ils lui reprochent ? Pas mal de choses.
Mais avant tout, ses décisions visant à faire de Paris un enfer en bagnole. Ça, les gars ne digèrent pas. Eux, ils veulent prendre leur caisse qui pue, écouter la radio, fumer des clopes, éventuellement passer un coup de fil, et que ÇA ROULE. C’est ça qu’ils veulent. C’est quand même pas compliqué, merde.
Alors quand elle a fait fermer les voies sur berge, sublime promenade devenue un périph’ intra-muros, ils ont commencé à sérieusement chauffer de la tête. Et comme depuis, elle multiplie les projets chelous et autres idées farfelues (une zone nudiste vient d’ouvrir au Bois de Vincennes, génie), ils s’en donnent à cœur joie pour la charger, avec une violence assez lol à observer.
Parce que quand la détestation devient aussi irrationnelle, c’est là que c’est bon!
Qu’elle soit au PS, qu’elle soit parachutée par son prédécesseur Delanoë, qu’elle soit espagnole, qu’elle soit le prototype physique de la MILF, passe encore. Mais qu’elle les empêche de circuler en bagnole peinards, ça c’est inadmissible. Alors ils se lâchent complètement.
On ne compte plus les pavés sur Facebook de parisiens qui l’insultent sur des paragraphes entiers, souvent en se rattachant à une mésaventure urbaine dont ils la tiennent pour unique responsable, s’improvisant urbanistes ou cancérologues spécialistes de la pollution le temps d’une saillie. Sans compter les « médias » qui s’y mettent aussi, comme avec le récent bouquin « Notre Drame de Paris », un pamphlet visiblement à charge qui la qualifie dès la couverture de Reine des Bobos.
Car oui, Hidalgo serait la reine des bobos, et mènerait une politique exclusivement pour eux, leur vélo et leur quinoa. Et ce qui est bien avec les bobos, c’est qu’ils exaspèrent aussi bien les beaufs que les bourges. Aussi bien la mère de famille du 7ème en mode manif pour tous, que le prolo-parigo râleur. Ils veulent tous sa peau. Et tout est de sa faute. Tout. Pas de place en crèche ? Hidalgo. Des trous dans la chaussée ? Hidalgo. Des embouteillages ? Hidalgo. Des déchets non ramassés ? Hidalgo. Je n’aime pas la couleur des nouveaux kiosques ? Hidalgo. Il pleut ? Hidalgo. J’ai faim ? Hidalgo.
C’est tellement jouissif à observer, de les voir s’agiter comme ça, tous ces peigne-culs. Surtout qu’elle s’en tape complètement !
Bon aujourd’hui, même les gens de « gauche » n’arrivent plus trop à la défendre. Un peu comme avec Hollande à la fin de son quinquennat, plus personne n’ose encore verbaliser son soutien à ses initiatives. Trop risqué. Mais ce qui est bien, c’est que la meuf ne se laisse pas abattre. Oui, c’est verbalisé et maintenu, son but est des rendre Paris invivable aux automobiliste. Ne soyez donc pas étonnés, si vous êtes coincés boulevard Magenta depuis 20 minutes et en retard, c’est ce qu’elle veut. Elle veut que vous disiez : « Je prends plus ma caisse, c’est trop relou ». C’est tout.
Ah, et juste un dernier rappel pour les haters : n’oubliez jamais que si elle avait perdu l’élection, ça aurait été été NKM la maire de Paris. Ah ah.
Allez, bonne chance.